Qu’est-ce que cela change ? Et bien pas grand-chose à première vue, si ce n’est que l’espace s’ouvre à tous les supports multimedia (installations, vidéos).
En tout cas c’est bien des photos que j’ai pu admirer au dernier vernissage auquel je suis allée. Et pas n’importe quelles photos ! Une salle entière était dédiée aux œuvres du célèbre Alexandre Rodchenko, ce photographe (mais aussi peintre et sculpteur) soviétique, fondateur du constructivisme russe.
Témoin privilégié d’une époque et d’une société russe en complète reconstruction après la révolution d’octobre 1917, il fut récupéré comme nombre d’artistes par le régime pour servir de levier de propagande et sublimer ‘l’homo sovieticus’. Il s’agissait de faire vivre d’espoir en un avenir meilleur un peuple qui n’avait alors que des idéaux pour seul nourriture.
Il réalise sur commande de nombreuses affiches politiques, affiches de films, affiches et objets publicitaires d’inspiration constructiviste. Pour lui, il y a une « absolue nécessité à lier toute création à la production et à l'organisation même de la vie ».
En quête d'une recherche graphique dans ses images, Rodchenko recadre, recoupe, colle. L'intérêt d'une photographie réside plus dans sa forme que dans le sujet représenté.
L’espace étant grand, il y a la place d’y exposer de nombreux artistes, sans forcément grande cohérence d’ailleurs. Pour la première fois en Russie est consacrée une exposition à Fluxus. Intitulée « Fluxus : Time Will Tell », elle retrace les temps forts de ce mouvement d’avant-gardistes de l’art conceptuel.
Né dans les années 1960, ce mouvement a été initié par de jeunes artistes, qui, influencés par Dada, par l'enseignement de John Cage et par la philosophie Zen, décidèrent de renverser les pratiques artistiques, les institutions et la notion d'œuvre d'art afin de construire un vrai lien entre l’art et la vie. Pour ceux qui se souviennent de leurs cours de latin (comme moi, oui, oui !) le mot « fluxus » signifie « flux, courant ».
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